Catherine Thomas a le sourire. Pour l’heure, le sable de la plage de l’Écluse est grignoté par la marée mais elle y visualise déjà la vingtaine de terrains de beach-volley qui fourmilleront de joueurs et de joueuses, à partir de ce vendredi 14 juillet 2023, à Dinard (Ille-et-Vilaine).
La Castor Cup – du nom du Castor Bellux, le restaurant qu’elle et son mari Philippe Thomas ont longtemps tenu, rue Winston-Churchill – c’était son idée. Elle-même volleyeuse, ses amitiés au sein de la discipline la lui avaient soufflée. Et voilà quarante ans que cela dure : le premier tournoi a eu lieu en 1983 !
Nouvelles têtes mais même état d’esprit
« Mais il n’y avait plus eu de Castor Cup depuis juillet 2018 », souligne Catherine Thomas. En 2019, elle décide d’une année sabbatique, avant de passer la main. Manque de chance, la crise sanitaire a prolongé la pause bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé.
Qu’importe, c’était reculer pour mieux remonter au filet : « Je suis très heureuse car une association dont je reste membre honoraire prend la main, apprécie-t-elle. Elle repose sur les épaules de volleyeurs et volleyeuses déjà impliqués avant, dans le staff de la Castor Cup. La passation se fait dans la continuité, et moi, je vais enfin pouvoir regarder les matchs et aller discuter avec tout le monde ! »
L’association D.I.V.A.S. ( Dinard Ille-et-Vilaine Association sportive) est présidée par Marc Quemener, médecin de l’équipe de France féminine de volley. Il est entouré d’Aude de Castelbajac, d’Anne Mathius ou encore de Matthieu Le Louette. « Tous ont joué plusieurs fois à la Castor Cup », mentionne Catherine Thomas. Elle sait pouvoir compter sur eux pour préserver l’ambiance bien particulière de cet événement : « Les volleyeurs apprécient l’état d’esprit, on sent que ce n’est pas un tournoi lucratif… »
Et pour cause, une cinquantaine de bénévoles mettent la main à la pâte et plus de trente partenaires, dont bon nombre de commerces locaux, contribuent à la réussite de la Castor Cup. « La municipalité était aussi demandeuse du retour de ce tournoi », complète Catherine Thomas.
Quatre tournois en trois jours
En résumé, les conditions sont réunies pour que les équipes affluent nombreuses sur le sable dinardais, souvent sponsorisées par des entreprises locales. « Nous avons accueilli jusqu’à 160 voire 200 équipes, se souvient la créatrice de l’événement. Cette année, nous espérons pas mal d’équipes féminines de très bon niveau. » Mais, chez ces messieurs comme chez les dames, les athlètes de haut niveau sont loin d’être les seuls à pouvoir participer – le propre de la Castor Cup est d’être ouverte à tous et toutes.
« Les poules sont ensuite organisées de façon à ce que les équipes se rencontrent, quel que soit leur niveau, » insiste Catherine Thomas. Si des joueurs professionnels sont attendus – en provenance notamment de Rennes, Chaumont ou Nice – les estivants peuvent donc aussi venir s’inscrire, sur place, au dernier moment.
Tous les matchs opposent des équipes de trois et des tournois spécifiques sont prévus pour les plus jeunes et les « has been » (plus de 35 ans avec un total minimal de 120 ans pour l’ensemble de l’équipe), samedi 15 juillet. Les finales du tournoi général auront également lieu, samedi, le dimanche étant réservé à un ultime tournoi mixte.
